En faites-vous trop? Voici comment éviter de devenir un « aidant hélicoptère »
En faites-vous trop? Voici comment éviter de devenir un « aidant hélicoptère »
En tant qu’aidant, il est naturel d’être à l’écoute, de protéger et de s’intéresser activement à ce qui se passe avec vos proches à tout moment. Tout commence de manière assez anodine, l’aidant s’efforçant de bien s’occuper de ses parents âgés et de répondre à tous leurs besoins. Peu à peu, l’aidant se retrouve noyé sous les tâches à accomplir. L’aidant abandonne les activités qu’il aime, rejette l’aide des autres et, en fin de compte, cause des dommages involontaires à la relation. C’est l’essence même de l’aidant hélicoptère. Après avoir été poussé dans un rôle d’aidant, il est trop facile d’essayer de tout prendre en charge, mais il est aussi probable que vous en fassiez trop.
Reconnaître les signes
Psychology Today souligne que la prise en charge excessive crée une codépendance, qui est souvent la source d’irritabilité, de stress, de colère, de disputes et de douleur pour toutes les personnes concernées. Reconnaître les signes peut vous aider à cesser d’être un aidant hélicoptère avant d’aller trop loin. Les signes que vous en faites trop lorsque vous vous occupez de vos parents âgés sont les suivants :
- Vous pensez savoir ce qui est le mieux : Si vous insistez pour prendre en charge tous les aspects de la maladie et des soins de votre proche, vous risquez de le priver de la possibilité de décider de l’orientation qu’il souhaite donner à ses soins.
- Vous aimez plaire aux gens : Si vous vous efforcez de plaire à tout le monde tout en étouffant vos propres besoins et désirs, vous finirez probablement par ressentir de la colère et du ressentiment.
- Vous pensez savoir ce que pense votre proche : Vous n’êtes pas capable de lire dans les pensées. En agissant comme si vous l’étiez, vous ferez des suppositions erronées au lieu de travailler en collaboration.
Encourager l’indépendance
Les aidants marchent sur une corde raide. L’indépendance totale n’est peut-être pas possible, mais cela ne veut pas dire que votre proche n’a pas encore envie de se sentir autonome. Pour de nombreux aidants, c’est une seconde nature que d’intervenir et d’en faire le plus possible ou d’effectuer des activités au nom de leur proche pour qu’elles soient accomplies de manière efficace. Ce genre de comportement est le signe d’une prise en charge par un aidant hélicoptère. Il faut intervenir lorsque c’est nécessaire, mais se retirer lorsque les personnes qui vous sont chères peuvent s’occuper de leurs affaires. C’est la meilleure façon de les aider à préserver leur indépendance tout en les soutenant lorsqu’ils vieillissent à la maison. Cela procure également de nombreux bienfaits à vos proches, notamment :
- Maintenir un sentiment d’identité et se sentir un individu à part entière
- Conserver la force et l’équilibre, ce qui favorise un mode de vie plus actif
- Leur donner un but et la possibilité de contribuer activement à leur propre vie ainsi qu’à celle des personnes qu’ils aiment
Définir les limites
Pour éviter de devenir un aidant hélicoptère, il est important de définir des limites claires lorsque vous aidez vos parents âgés. Cela vous aidera naturellement à ne pas en faire trop. Cela vous aidera également à mieux prendre soin de vous et à minimiser l’épuisement lié à votre rôle d’aidant. Malgré tout, définir des limites est l’une des plus grandes difficultés auxquelles sont confrontés de nombreux aidants.
- Il faut apprendre à dire « non » et à s’y tenir : Votre assiette est déjà bien remplie. Lorsque quelqu’un vous demande d’en faire plus que ce que vous faites déjà, vous ne devriez pas vous sentir obligé de le faire, même si c’est votre proche qui vous le demande. Lorsque quelqu’un vous demande quelque chose que vous ne pouvez pas accepter, exercez-vous à dire non. Soyez sincère et assumez votre refus.
- Maîtrisez les sentiments de culpabilité : Tous les aidants sont confrontés à un sentiment de culpabilité à un moment ou à un autre. L’organisme Family Caregiver Alliance recommande de vous accorder le droit de vous pardonner les lacunes que vous avez perçues, vos échecs ou le fait d’avoir établi les limites dont vous avez besoin.
- Il faut vous accorder du temps pour vous-même, votre famille et vos amis. : Vous avez besoin de temps pour vous détacher de vos tâches d’aidant. Prévoyez du temps pour vous rapprocher des autres et pour vous faire du bien, idéalement quotidiennement, afin que cela fasse partie de votre routine.
Demandez de l’aide : la famille, les amis et les aidants professionnels peuvent vous aider à gérer tout ce qui doit être accompli tout en respectant vos limites et vos contraintes.